Bonjour et Bienvenue dans la partie Fiction de la Bibliothèque Astronautique

Cette section présente des romans, des nouvelles, des témoignages et des récits d'anticipation sur l'espace : histoires d'astronautes, construction de fusées ou de stations spatiales, exploration de la Lune, de Mars ou d'autres planètes... 


Hans Pfaall, Edgar Allan Poe, 1835

Traduction de Charles Baudelaire
Folio 2003

Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall, in « Les Histoires extraordinaires », Edgar Allan Poe, 1835

C’est l’histoire d’un homme qui pour se rendre dans l’espace, se met à construire une nacelle et un ballon des plus étranges. Toutes les étapes de son ascension sont racontées, ainsi que sa chute vertigineuse sur la Lune, quand il est attiré « comme une balle » par la gravité lunaire.

De la Terre à la Lune, Jules Verne, 1865

Hetzel

Trajet direct en 97 heures et 20 minutes

« En 1865, paraît De la Terre à la lune, bientôt suivi de Autour de la Lune : deux romans inoubliables grâce auxquels, un siècle avant le programme Apollo, un vaste public se passionne pour l’odyssée de trois astronautes envoyés vers la Lune. Certes, nous savons à présent que le voyage tel que l’imagine Jules Verne, à bord d’un obus lancé par un immense canon enfoui dans le sol, est irréalisable : l’accélération au départ écraserait les passagers et l’obus les transportant flamberait avec leurs cadavres en traversant l’atmosphère à grande vitesse. Néanmoins, le choix de la Floride comme lieu de lancement préfigure déjà de façon tout à fait remarquable l’utilisation future de Cap Canaveral, et ce n’est pas fortuit. L’état d’apesanteur se trouve pour la première fois décrit en détail. Enfin, l’œuvre fourmille d’informations scientifiques qui reflètent très exactement les connaissances de l’époque : sensible à la richesse des découvertes de son temps, Jules Verne s’en tenait informé avec un soin constant et scrupuleux. Ne dit-on pas qu’il poussa le zèle jusqu’à confier à l’astronome Jules Janssen et au mathématicien Joseph Bertrand le soin de refaire ses calculs et de vérifier l’exactitude des courbes représentant la trajectoire de son vaisseau spatial ? Toujours est-il qu’en mêlant très habilement la science et la fiction Jules Verne aura eu le grand mérite de stimuler les recherches pour que se concrétise enfin le très vieux rêve du voyage dans l’espace. »
Philippe de la Cotardière, Au-delà de l’atmosphère

Quinze mois dans la Lune, Alex de Lamothe, 1883


Blériot et Gautier, libraires éditeurs, Paris

Dans la série curiosité, voici un ouvrage petit par le format, mais dense par le contenu. "Quinze mois dans la Lune" d'Alex de Lamothe (1883). Curiosité, dis-je, car si les voyageurs vont bien dans la Lune, c'est pour parler de la Terre. Pour y aller, pas de problème : le canon de Jules Verne est toujours là, il ne reste plus qu'à fondre un obus ! Et l'expérience s'améliorant avec les lancements successifs, contrairement aux héros de Verne, ceux de Lamothe atteignent directement la Lune au premier essai. A la fin du roman, d'ailleurs, ils fondent un canon qui les renvoie sur Terre. Entre temps, durant ces quinze mois, ils visitent la Lune qui est un monde équivalent à la Terre, mais en avance d'un siècle. Ainsi, étant parti en 1889, se retrouvent-ils en 1989. Le monde décrit est celui de la Terre, surtout de l'Europe, après la victoire allemande de 1870. L'auteur, monarchiste donc anti-républicain (au sens qu'on donnait à ce mot fin 19ième), clérical, voit une Allemagne future ressemblant à une gigantesque caserne, et une France complètement gangrénée par les jeux du pouvoir. Seuls Dieu et le Roi peuvent redresser le pays. Écrit après la défaite de 1870, il s'agit du cri d'un esprit patriotique, Français jusqu'au bout des ongles. Un ouvrage dense, sans une seule gravure.


Lunarjojo

Les Premiers Hommes dans la Lune, Wells, 1901

Livre de Poche, 1969

Dans le livre de H.G. Wells les premiers hommes dans la Lune ne se nomment pas Aldrin et Armstrong mais Bedford et Cavor. C’est ce dernier qui inventera le matériau grâce auquel ils pourront se rendre sur la Lune.

Extra
it

« Imaginez une sphère assez grande pour contenir deux personnes et leurs bagages. Elle serait faite en acier et revêtue intérieurement de verre épais ; elle contiendrait une réserve suffisante d’air solidifié, des nourritures concentrées, de l’eau, un appareil à distiller, et ainsi de suite ; sur le revêtement extérieur d’acier, elle serait pour ainsi dire émaillée…
- De Cavorite ?
- Oui ! »
La construction de l’engin spatial ainsi que les descriptions du voyage et des sensations en apesanteur sont racontées dans les chapitres 2 à 6.
Le retour et l’amerrissage, se trouvent aux chapitres 20 et 21.

La Grande Panne, Théo Varlet, 1930

Editions des Portiques

Au début de La Grande Panne, une jeune femme part seule vers la Lune dans une fusée construite par son père, un savant américain. Aurore Lescure n’atteint pas son but mais elle récupère des poussières de météorite entre 1000 et 4000 km. Son engin retombe en France où vont se développer des poussières alien qui se nourrissent d’électricité…

Ce roman de 1930 a été plagié l’année suivante par Rowley Hilliard dans «Death from the stars », La mort venue des étoiles.

Théo Varlet annonce dans ce livre qu’il y aura une suite au roman, sous le titre Les Naufragés d’Eros, mais ce sera en fait Aurore Lescure, pilote d’astronef.

Le conquérant de la planète Mars, Edgar Rice Burroughs

Édition Hachette 1938


Collection Bibliothèque de la Jeunesse
Traduit par Pierre Cobor

Illustrations de Fiora
Format 12 x 16,5 cm - 181 pages.

Premier volume du Cycle de Mars, il a d'abord été diffusé en épisodes dans le magazine All-Story Magazine à partir de février 1912, puis publié en roman en 1917.

Il s'agit des aventures héroïques de John Carter (qui sortent en salle de cinéma en mars 2012 sous le titre John Carter), sur la Planète Mars.

Sans doute influencé par l'engouement de l'époque pour les prétendus canaux de Mars et les changements de couleurs de la planète attribués à la végétation, l'auteur nous entraîne dans sa découverte de Mars et de ses habitants.

Il est facile de se laisser prendre dans cet univers fantastique.
Je l'ai relu avec plaisir.



Le livre sans la jaquette



Cycle de Mars

Les trois volumes parus en format de poche chez Albin Michel en 1988 (-2-) et 1989 ( -3- et -4- ).

 Fan de Ducrocq

Une Mission Internationale dans la Lune, Jean Petithuguenin, 1933

Tallandier, 1933

Ils sont 11 à embarquer à bord du « Selenit », le vaisseau spatial construit à Philadelphie qui les mènera sans encombre jusqu’à la Lune.
Comme
souvent dans les récits lunaires, l’alunissage est assez brutal.

A l’inverse de ce que nous connaissons, le départ se fait en mer, dans l’Océan Pacifique (la base de lancement est un steamer) et le retour se fait…dans la forêt de Compiègne !


Une Mission Internationale dans la Lune de Jean Petithuguenin semble d'abord avoir été publié dans un journal en 1926.

Les Sables de Mars, Arthur C. Clarke, 1955

Marabout - Science-fiction


L’écrivain Martin Gibson part rejoindre une petite colonie déjà bien implantée sur Mars.

La Voix martienne, Isaac Asimov, 1955

J'ai Lu, 1978

Titre original : The Martian Way and Other Stories

Voici un texte divertissant. La nouvelle s’ouvre sur une longue scène de récupération de débris spatiaux et l’action se poursuit avec une expédition vers Saturne pour trouver de l’eau.

Un passage évoque avec humour les terriens qui observent le ciel sans la moindre combinaison spatiale. Dans cet extrait, on appréciera le scepticisme des martiens à l’égard des hommes :
« Ils restent allongés, le regard perdu dans le ciel bleu où filent les nuages. Vous avez sans doute vu des films là-dessus ?
Ouais. Ça ne me tente pas. On doit geler.
- Ça m’étonnerait. (…) Personnellement, je dois dire que ça ne me dirait rien d’être ainsi à ciel ouvert, sans autre protection que quelques vêtements. Et cependant, ils semblent y prendre beaucoup de plaisir. »
Un savoureux changement de point de vue !

La première édition française date de 1978.

La Dame aux étoiles, Cordwainer Smith, 1960

Editions Gallimard 2004
Folio SF N°165

Les Seigneurs de l'instrumentalité, I
La Dame aux étoiles, titre original de la nouvelle : The Lady Who Sailed The Soul

La belle histoire d’Hélène Amérique, qui par amour pour un marin des étoiles, devient à son tour conductrice de voilier photonique.

L'énigme de la neuvième planète, Donald Wollheim, 1960

Editions Daniber

Une jolie couverture de James Heugh pour un livre de 1959 qui nous entraîne jusqu'à Pluton, non sans avoir visité auparavant les autres planètes du système solaire. Une fiction bourrée d'invraisemblances !
Traduit de l'américain par Marc Lefèvre en 1960.

Le Chemin des étoiles, Tsiolkovski, 1963

Editions en langue étrangère, Moscou


Le Chemin des étoiles est un recueil de récits d’anticipation du pionnier Tsiolkovski (1857-1935). On y trouve toutes ses idées sur le voyage cosmique, avec des projets qui peuvent sembler parfois un peu fantaisistes, mais aussi (et surtout) des propositions lumineuses dans le domaine de l’astronautique.

Le livre se termine par une étude de B. Vorobiev, L'anticipation scientifique dans les travaux de C. Tsiolkovski.
500 pages et une vingtaine d'illustrations.
Préface de V. Fessenkov

Le Vent venu du soleil, Arthur C. Clarke, 1963

Presses Pocket 5164 (1983)

Le Vent qui vient du Soleil : Récits de l'ère spatiale
Recueil présenté et traduit par George W. Barlow

Petite nouvelle d’une vingtaine de pages, qui met en scène une course Terre-Lune entre sept voiliers solaires.

Le jardin de Kanashima, Pierre Boulle, 1964


Éditions Julliard


Il existe plusieurs façons d’écrire un roman de science-fiction. L’une d’entre-elles consiste à faire évoluer les techniques existantes et à imaginer ce qu’elles seront quelques années ou quelques siècles plus tard. Dans cette catégorie, on peut ranger le roman de Jules Vernes « De la Terre à la Lune », l’auteur exprimant sa foi dans les progrès de l’artillerie pour atteindre notre satellite. Une autre consiste à faire œuvre de fiction pure, l’auteur n’étant limité ni par les limites technologiques, et encore moins par la réalité de ses écrits.

« Le roman de Kanashima », écrit par Pierre Boulle, à qui on doit de merveilleux récits (La planète des singes, le pont de la rivière Kwaï, E=MC2, et tant d’autres encore) est un roman de science-fiction très atypique, puisqu’il est basé en partie sur des faits réels, auxquels il rajoute son imagination.

Le début se passe à Peenemünde, pendant la seconde guerre mondiale. Le héros est un certain Von Schwartz, savant amoureux fou des fusées, qui fait penser immédiatement à un certain Von Braun. Le vrai directeur du centre de lancement, le Général Bromberger, n’aurait aucun mal à se reconnaitre à travers le personnage du Général Bergen. Pour l’histoire du roman, le personnage de Von Schwartz est assez éloigné du véritable Von Braun, puisqu’il est décrit comme un savant Tournesol dans sa tour d’ivoire, ne pensant même pas aux conséquences meurtrières de ses chères fusées. Par contre, le roman, dans un court passage, décrit le sort des déportés qui sabotaient leur travail. Après la guerre, La confrontation Russo-américaine est très bien rendue, et les lancements de satellites respectent la réalité historique. Mais l’histoire ayant été écrite en 1964, cette réalité devait tôt ou tard s’effacer et laisser la place aux rêveries de l’auteur. Ainsi, l’idée du rendez-vous lunaire s’exprime pendant le congrès astronautique mondial à l’occasion d’un dîner entre savants russes, américains, français, anglais et japonais. Et c’est la déléguée russe qui souffle l’idée au Dr. Von Schwartz ! La genèse du programme lunaire et l’opposition de nombreux savants aux dépenses induites par la conquête lunaire font aussi partie des paragraphes ou la réalité rejoint la fiction.

Si l’auteur se trompe de peu sur la date du premier alunissage (1970), c’est par contre un savant japonais qui foule le premier le sol lunaire. Et d’une étrange façon ! Empêtré dans des problèmes de fiabilité de fusées, ne pouvant pas lancer la masse nécessaire pour aller sur la Lune et revenir, et aiguillonné par l’avance des travaux américains et russes, prêts à envoyer leurs cosmonautes vers l’astre des nuits, les japonais, pour damer le pion à leurs rivaux, font atterrir leur compatriote dans un vaisseau prévu pour un aller simple, sans retour. Dans ce cas précis, la masse à satelliser est considérablement réduite, et les problèmes techniques énormément simplifiés. Le savant japonais, qui se nomme Dr. Kanashima, responsable du programme spatial de son pays, sauve ainsi son honneur d’arriver le premier sur la Lune, fut ce au prix de sa vie.

Un tel scénario aurait-il pu se produire ? Si cela peut paraître choquant à nos yeux d’occidentaux de sacrifier la vie d’un astronaute, il faut nous rappeler que le sacrifice de sa vie, comme le suicide d’ailleurs, n’a pas la même valeur sociale et religieuse dans chaque pays. Au début de la conquête lunaire, les fusées n’étant pas assez puissantes, des chercheurs avaient proposé que les astronautes soient envoyés sur notre satellite et leur retour envisagé dès que possible, en leur expédiant un véhicule une fois arrivés là-bas. En quelque sorte, un saut sans filet, qui aurait demandé aux conquérants lunaires de faire preuve d’esprit de sacrifice.

« Le jardin de Kanashima », tout en étant une œuvre de fiction, laisse flotter un parfum de réalité assez troublant qui fait dire au lecteur, une fois le livre refermé : « cela aurait pu se passer ainsi ».

Lunarjojo



Ed. Livre de Poche 1974



Bivouac sur la Lune, Norman Mailer, 1970

Pavillons Poche
Robert Laffont 2009

A l’occasion du 40è anniversaire du premier alunissage humain, les éditions Robert Laffont ont eu l’excellente initiative de rééditer en format de poche cet ouvrage paru initialement en 1970 sous le titre original « Of a Fire on the Moon ».

Norman Mailer s’est vu confié en 1969 par le magazine LIFE la tâche de couvrir la mission Apollo 11. Il en a tiré un prolongement, ce livre : « BIVOUAC sur la LUNE ».

Que l’on se rappelle que Mailer a été ingénieur en aéronautique avant de devenir l’écrivain non conformiste que l’on sait.
Il a donc été à même de décrire tous les aspects techniques du projet Apollo et, cela, il l’a réalisé avec une précision, une acuité, un soin des détails rarement rencontrés même dans des ouvrages à vocation plus technique.

Mais, bien sûr, il ne s’est pas cantonné dans cette vision descriptive, et c’est au plus profond de la psychologie des astronautes, de la psychologie de la NASA, de la psychologie de l’Amérique des années soixante qu’il va creuser pour nous dévoiler une facette, non pas pessimiste, mais empreinte de scepticisme sur la portée de cette immense événement, la conquête de la lune par l’Homme.

Son implication y est totale comme en témoigne le fait que le livre soit à la troisième personne et il se désigne comme le narrateur, s’appelant Verseau, faisant parfois référence à des éléments de sa propre existence. Il en découle une impression d’authenticité, de sincérité.

La lecture de cet ouvrage est parfois difficile –mais c’est Norman Mailer ! - mais il se dégage de son style une puissance de réflexion extraordinaire.

La traduction au niveau des éléments techniques est tout à fait bonne à de rares exceptions (le traducteur ne semble pas connaître le terme "bouclier thermique").

Ce livre est unique en son genre et il devrait faire partie de la bibliothèque de tout passionné de l’espace, mais aussi de tout sociologue ou historien tant la description du monde et de l’Amérique des années soixante est dévoilée avec une profondeur et une réflexion admirables au travers de la grande épopée que l’on connait.

J’irais plus loin : si vous n’avez qu’un seul livre à lire concernant le projet Apollo, choisissez celui-ci, sans hésitation.


Réédité en format poche chez Robert Laffont
ISBN 978-2-221-11337-0
630 pages (et surtout ne manquez pas la dernière!)


Dominique M.

Rendez-vous avec Rama, Arthur C. Clarke, 1973

Éditions J’ai Lu, octobre 1996


Invitation à une petite balade dans la mystérieuse arche interstellaire de Rama !

« Ce paysage tubulaire qui le cernait était marbré de zones de lumière et d’ombre qui pouvaient être des forêts, des champs, des lacs gelés ou des villes. »

Il était une voile parmi les étoiles, J. et D. Le May, 1976

Fleuve Noir N°759
Collection "Anticipation"

Danielle et son mari Jean Cartan partent en voyage de noces sur un astronef à voiles baptisé « Le France ». Le navire interstellaire est pour le moins difficile à décrire.

« - Parallélépipède rectangle. Apparence boîte à cigares épaisse. Dimensions, en gros, 20 mètres sur cinq de large et deux et demi de haut. Gris mat. Lisse. Je vois deux hublots latéraux à une extrémité (…) Une sorte de mât pointe en haut et en dessous, peut-être des antennes…Non…car voici que sortent deux voiles…je répète, deux voiles symétriques, une sur le toit, l’autre sur le ventre…tout à fait l’impression d’une armoire normande couchée sur le plat…Curieux effet…les voiles sont ambrées et translucides dans la lumière du soleil. »

Aussi étrange soit-il, le coffre à voiles parvient à ramener le couple sur Terre le 5 mars 2000, après un périple de 457 heures et 58 minutes, qui les aura conduits autour de Saturne.

Dans la suite du roman, leur fils participera à son tour pour une grande régate réunissant 62 navigateurs de l’espace.

Un thème prometteur mais un développement assez faible.


Le Vol de la Libellule, Robert Forward, 1984

Le Livre de Poche 7139 (1991)

Titre original : The flight of the dragonfly - 1984
Traduction française 1986 chez Robert Laffont

Traduit de l'américain par Jacques Polanis

Mars de Ben Bova, 1992


Très agréable à lire. Un incontournable de la littérature sur Mars.

Mars la Rouge, Kim Stanley Robinson, 1992

Titre original Red Mars (1993)
Presses de la Cité, 1994


Mars la Rouge est le premier volet passionnant d’une trilogie consacrée à la colonisation, puis à la terraformation, de Mars.
Une peinture saisissante des paysages et la forte personnalité des héros garantissent le voyage. Le roman fourmille de détails sur la planète rouge.

Traduit par Michel Demuth

Les Enfants de Mars, Gregory Benford, 1999

Pocket - Juillet 2011

  « À une idée et à ceux qui la défendent :
     Mars, de notre vivant. »

Ils sont quatre astronautes à faire ce premier voyage sur Mars, une femme et trois hommes que le monde entier va regarder, par écrans interposés.
À l’instar des téléspectateurs, le lecteur les regarde se déplacer maladroitement dans un périmètre restreint, attentifs aux détails, aux modules, aux combustibles, à la trajectoire…On aura compris que le roman s’intéresse surtout au quotidien de ses personnages et à leurs relations avec la Terre. Les héros se déplacent avec difficulté mais ils sont là où le lecteur les attend et Mars transforme la banalité.

Tout le roman n’est d’ailleurs pas de cette teneur, bientôt arrivent un nouveau vaisseau, la recherche de la vie sur Mars et les batailles juridiques liées au caractère privé de la mission.

Un bon roman d’anticipation.

Navigateur interplanétaire, Modibo Diarra, 2000

Albin Michel



Voyage initiatique

Né en 1952 au sein d’une grande famille malienne, Cheick Modibo Diarra a connu les conflits politiques qui ont déchiré son pays. Il raconte la vie quotidienne au Mali, ses études à Paris, ses petits boulots, ses voyages, son métier d’enseignant et plus tard, sa grande passion pour les sondes interplanétaires et le calcul des orbites de transfert. Entré en 1989 au Jet Propulsion Laboratory, il travailla pour la Nasa sur les missions Magellan, Ulysse, Galilée, Mars Observer et Mars Pathfinder.

Au terme de cette autobiographie, Modibo Diarra dit vouloir désormais s’engager vers davantage d’actions en faveur de son pays et de l’Afrique en général.
Un livre riche d’enseignement.

On a marché sur Mars, Robert Zubrin, 2001

Titre original : First Landing, 2001
Presses de la Cité, 2006

On peut s’étonner de voir le nom d’un ingénieur célèbre sur la couverture d’un roman de science-fiction et se demander si ses talents de défenseur du voyage vers Mars suffisent à justifier un tel récit.
Mais les lecteurs ne seront pas déçus, c’est dans un style simple et limpide que Zubrin nous convie à une nouvelle balade sur Mars et l’on a plaisir à retrouver les étapes du projet Mars Direct. Un texte personnel et attachant.

Traduction française par Etienne Martinache